La CFDT limite la casse pour le maintien du principe de solidarité

au régime de prévoyance de la CCN 66
La CFDT santé-sociaux est seule signataire de l’avenant 347 relatif au régime de prévoyance collectif de la CCN 66.
Comme les autres organisations syndicales ont parfois tendance à s’attribuer la paternité des mesures obtenues par la CFDT, nous proposons un petit rappel du déroulement de ces négociations.Cela devrait permettre à nos militants de remettre d’équerre les informations approximatives qui pourraient éventuellement circuler.
En juillet, la CFDT santé-sociaux était seule signataire de l’avenant 344 (voir notre communiqué de presse du 5 juillet et notre déclaration liminaire du 7 juillet).
L’ensemble des partenaires sociaux s’accordaient à dire qu’une baisse des garanties et une hausse des cotisations étaient nécessaires à la survie du régime, qui affiche 27 millions d’euros de déficit.
Mais cet avenant fait alors l’objet d’une opposition majoritaire de la CGT, FO et SUD.
Ni une ni deux, les assureurs dénoncent à titre conservatoire les contrats (voir notre lettre expressedu 4 septembre).
Le 11 septembre, la CFDT santé-sociaux demande la réouverture des négociations.
Le 14 septembre, elle est seule à mettre sur la table une nouvelle proposition.
Le 21 septembre, La CFDT et Nexem signent l’avenant 347.
Nous attendons maintenant la décision de la commission nationale d’agrément, qui se tiendra le 19 octobre.
Début novembre, nous prévoyons de publier sur l’extranet un livret explicatif à destination des militants pour leur permettre de s’approprier en détail les mesures contenues dans cet avenant.
En attendant, sachez qu’il est prévu que l’augmentation de 11 % de la cotisation salariale soit compensée par un avenant de politique salariale d’ici la fin de l’année.
Sachez que le fonds de solidarité sera accessible à tous les salariés couverts par la CCN 66. Jusqu’à maintenant, certains en étaient exclus.
Enfin et surtout, faites savoir que l’avenant comprend un volet sur l’amélioration de la qualité de vie au travail : les employeurs auront l’obligation de mettre en oeuvre un plan d’action et d’y consacrer 0,1 % de la masse salariale.
C’est donc un avenant qui marche sur ses deux jambes. D’un côté le retour à l’équilibre financier, de l’autre la prévention pour enrayer l’augmentation des arrêts de travail. Et c’est un avenant qui maintien le principe de solidarité entre toutes les entreprises et tous les salariés de la CCN 66.
CCN66 - 5 octobre 2018